Coupe du monde de rugby : petit coin de Bigorre à Paris, “Le Métro” débute le Mondial en fanfare
Extrait de l’article de La Nouvelle République des Pyrénées du 11/09/2023 par Andy Barréjot
“Hier soir déjà, c’était plein jusque sur toute la terrasse avec une ambiance incroyable.”
Christine Mourin en a vu d’autres. Néanmoins, l’effervescence qui anime “Le Métro”, lors des soirs de matchs du XV de France, finit toujours par surprendre cette native des Baronnies, avec sa maison familiale à Castillon où elle retourne régulièrement voir sa mère. Et ce Mondial en France, idéalement lancé par un XV de France emmené par ces Haut-Pyrénéens Dupont, Marchand et Baille, a débuté en fanfare dans ce refuge bigourdan de Paname. Après une carrière dans la banque et une retraite bien méritée, Christine constitue l’attelage du Métro avec son mari Jean-Pierre Mourin, capitaine des lieux depuis bientôt 32 ans.
Pour cette compétition, le deuxième Mondial après 2007, le couple peut compter sur Claire, leur fille, et Gaëtan, leur gendre, en soutien de Bixente, l’increvable serveur, durant d’âpres et réjouissants week-ends. “C’est un bar pour le rugby, avoue Jean-Pierre qui fut dirigeant au Stade français. On a eu la chance de faire 2007.
Comme j’étais ami avec Laporte, De Villiers et Marconnet, on a eu beaucoup de gens, des journalistes du monde entier. On avait même fait la Une de l’Equipe. C’est un peu un passage obligé pour tout le Sud-Ouest ici.” “Dehors c’est Paris. Ici, on retourne dans les Pyrénées…” Et ce week-end n’a pas trahi la réputation des lieux. Basques, Ariégeois, Toulousains, les Pyrénéens ont convergé vers le 15e arrondissement.
À l’image d’Armand, Haut-Pyrénéen désormais exilé à la capitale, mais qui a été rejoint par ses amis et anciens coéquipiers du Magnoac pour le week-end. “On était au match hier. C’était fou, raconte-t-il. Aujourd’hui, on était obligé de passer par là.” Des Vicquois peuplaient aussi les lieux. “Ça faisait deux jours que je n’avais plus vu les Pyrénées. Je ne savais plus où était le Sud” sourit François. La chaîne pyrénéenne ici s’affiche sur les murs, au milieu des maillots, mais aussi dans l’assiette, où les côtes de porc noir de Bigorre satisfont les appétits les plus coriaces. Quand ce ne sont pas les chants ou les morceaux qui résonnent.
“Dehors on est à Paris. Mais dès qu’on rentre ici, on retourne dans les Pyrénées, glisse Jean-Pierre, qui est toujours sponsor des Baronnies et songe à passer la main après 53 années derrière le comptoir. Je faisais régulièrement des apéritifs avec des amis bigourdans qui sont devenus mes cousins. L’idée du café est venue d’un de ces moments, avant la finale perdue par Bagnères contre Narbonne en 1979.” Depuis, des générations s’y sont succédé, comme en transhumance, et “Le Métro” s’apprête à vibrer durant les prochains week-ends de compétition. “Passer la main ne va pas être simple. on est tellement habitué à ce monde et cette ambiance…” Au Métro, 18 Boulevard Pasteur, Paris. Tel: 01 47 34 21