Après la victoire en championnat de France Honneur du 11 juin 1995, le MFC va traverser quatre années laborieuses, quatre années durant lesquelles trois présidents vont se succéder afin de pérenniser le club. Alors que celui-ci doit inévitablement adopter une grave décision concernant son propre avenir, un personnage atypique fait son entrée sur le terrain à l’été 1999.

Après la victoire, les années de transition : 1995-1999

La courte période en 3e division: 1995-1997

Le 7 juillet 1995, l’assemblée générale du club permet de faire le point sur la saison 1994-1995, une saison des plus passionnées. Cependant, la réalité s’annonce exigeante pour l’avenir. Le MFC, désormais monté en troisième division, doit faire un effort particulier de recrutement même si les départs sont peu importants. Pierre Labat et Michel Soulé, par exemple, reviennent au club pour étoffer les lignes arrières. Jacques Davy succède aux entraîneurs Jean-Louis Carruesco et Jean-Michel Déro. L’équipe dirigeante reste globalement la même.

La saison commence plutôt bien avec des victoires sur les Ariégeois de Mazères (31 à 0), sur Lézat (10 à 8), sur Muret (46 à 5) mais la difficulté d’une compétition en troisième division commence à se faire ressentir lors du match joué le 23 octobre 1995 à Auterive où Magnoac est battu par 29 à 15. Le match retour face à Auterive, serré, se joue à Castelnau. Nos locaux le perdent de peu. Et pourtant, menés par 16 à 14, Frédéric Portal marque une pénalité de dernière minute mais l’arbitre la retourne en raison de malheureuses paroles. L’équipe fanion ne parvient pas à se qualifier mais évite une descente au niveau inférieur. Par contre, l’équipe réserve loupe d’un fil la qualification. Lassés et épuisés, peut-être, par tout ce qu’il a donné depuis des années, la quasi-totalité du bureau du MFC démissionne lors de l’assemblée générale du 12 avril 1996: le président Edouard Desbets, ses adjoints Pierre Cabos et Jean Vidou, la secrétaire Danielle Lacaze, Michel Vignes, Albert Mac, Francis Richard, Régine Menvielle. Le trésorier Roger Duprat reste au club. Ces regrettables départs mettent fin à cinq années vécues par une solide équipe bénévole qui aurait mérité d’être plus étoffée mais qui restera comme l’équipe dirigeante du titre suprême de 1995. Ils méritent nos félicitations. Mais comme le dit l’autre, «Le Magnoac est bâti sur pierre, le Magnoac ne périra pas».

Par conséquent, une nouvelle équipe entre en fonction le 25 mai 1996 avec Maurice Verdier en tant que président. Il convient d’ajouter, comme pour son successeur Lucien Lages : “président sauveur”. Maurice Verdier a, dans sa jeunesse, joué quelques saisons au MFC mais aussi dans d’autres clubs. On a beaucoup qualifié cette période 1995-1999 comme celle d’une transition difficile pour le MFC Maurice Verdier et ses collaborateurs ont cependant eu le mérite de poursuivre l’aventure.

Le nouveau président, né en 1945, est commandant de police nationale. Il sait imposer une certaine rigueur de fonctionnement. Gérard Morère et François Baqué sont désignés vice-présidents, Roger Duprat cède son fauteuil de financier à Siegfried de Molina pour occuper celui de secrétaire général. Léon Abadie, Christiane Lacaze, Joao Docarmo, Étienne Dias, Didier Boyer, Robert Fontan sont aussi dirigeants. L’école de rugby est encadrée par Georges Abadie, Thierry Duprat, Marc Ganchegui. Quant à Michel Luscan et Eric Matha, ils sont chargés des seniors tandis que Claude Tajan est désigné conseiller technique. Maurice Verdier met en route un comité d’anciens pour souder la vie du club. Louis Abeillé en est le président. M. Verdier se voit aussi contraint de sortir le club d’une affaire judiciaire antérieure suite à un incident survenu à Mazères (Ariège) entre des juniors de ce club et ceux du MFC De nouveaux joueurs entrent au club, malgré de très nombreux départs, notamment plusieurs joueurs qui du C.A.L. mutent vers Castelnau, par exemple Pascal Baqué, Frédéric Da Poïan, Lionel Tapie… Un certain esprit de convivialité est entretenu avec la livraison de repas que l’Hôtel Dupont prépare. Pour obtenir des financements, des bals sont organisés.

Le MFC, classé 5e vers la fin octobre 1996, laisse sa porte ouverte sur des espérances. Hélas, les espoirs s’envolent avec l’entrée dans le nouveau millésime et Magnoac termine sa saison lors d’un match épique contre Tournay. Magnoac, mal classé, est relégué à l’échelon honneur. Peu de changements s’opèrent au sein du bureau en 1997 si ce n’est l’arrivée d’Odile Maupomé au secrétariat et la nomination de Gérard Morère en qualité de co-président. Une grande commission intendance se met en place pour la préparation du terrain et pour celle du club house…: Léon Abadie, Roger Abadie ou Gégé le coiffeur, Pierre Biron, Didier Boyer, Serge Cabos, Guy Darignac, Étienne Dias, Robert Fontan, André Lagleyze, Gérard Lille, Bernard Millet, Joël Puisségur. Il y a toujours eu des dirigeants chargés de l’intendance, cela est une évidence, mais un effort de recrutement tout particulier pour ce service est accompli. De nombreux dirigeants: cela laisserait à penser que tout ne va pas si mal jusqu’à ce jour du 10 juillet 1997 où… «La Semaine des Pyrénées» accorde une interview au président Verdier. Elle titre le compte rendu : «Le rugby en Magnoac, à nouveau en danger? Maurice Verdier dénonce ».

Les crises de trop

Des informations, dignes des scoops à sensation, sont publiées dans “La Semaine des Pyrénées”notamment sur le fait que dix sept joueurs quittent le club pour en rejoindre d’autres. Pour Maurice Verdier, il y a une explication : la manipulation ! Voici comment le journaliste a retranscrit les propos du président : «Je dénonce l’attitude du directeur sportif du … (club du département) qui a répandu et exploité de fausses rumeurs sur la disparition du Magnoac F.C. pour garder ou faire fuir des joueurs et qui est intervenu auprès de certains employeurs pour revendiquer la paternité des embauches; je dénonce l’opération de déstabilisation menée à Magnoac qui s’est traduite l’an dernier par la démission de la quasi-totalité des dirigeants pour des raisons extra sportives et par le départ de 14 joueurs de l’équipe première; cette année une seconde opération de déstabilisation (…) a consisté à répandre de fausses nouvelles(…) pour susciter des démissions». Et, la tête haute, Maurice Verdier déclare: «Il faut donc mettre fin au rôle néfaste des minorités agissantes qui se moquent de l’intérêt général; (…) par respect pour ceux qui sont restés, nous continuerons donc à nous battre cette saison».

Quinze jours plus tard, l’affaire connaît un nouveau retentissement : le même journal informe de la démission de l’entraîneur Pascal Bacqué. Cette fois-ci, le co-président Gérard Morère s’exprime: «Je suis particulièrement peiné de la démission de Pascal Bacqué qui était l’homme clef pour la reconstruction du club mais on comprend qu’il ait été touché par les nombreux départs de joueurs». Qui part ? Qui reste ? Je préfère citer les nouveaux qui entrent au club: Laurent Morère (de Masseube), Eric Laborie (de Boulogne), Jean-Michel Rami (Capvern), Médiamolle (Trie), Claude Leroi (2e ligne de l’Îsle sur Vienne), Eric Tourolle (C.A.L.) et Christophe Burgaud (C.A.L.) lequel est toujours présent en cette saison 2006-2007. Le 14 août 1997, une lettre ouverte d’un supporter est reprise dans la “Semaine des Pyrénées”. «Depuis le temps que l’on parle de crise du rugby au MFC, il est paradoxal de remarquer qu’il y a une question que personne ne se pose: et les joueurs dans tout cela? Je veux parler de ces joueurs qui se foutent bien de savoir qui dirige le club pourvu qu’ils puissent jouer sous leurs couleurs.». Ces propos, en soi, ne peuvent qu’élever les débats, n’est-ce pas ?

Dans ce contexte difficile, le F.C.Trie apporte son soutien au MFC et de cette solidarité se construit une entente au niveau des deux écoles de rugby. En guise de pied de nez à toutes ces histoires, alors que le nouvel entraîneur est Briscadieux, la saison 1997-1998 débute avec quatre victoires consécutives : un match en “challenge Béarn Bigorre” contre Lons et trois autres dans le cadre du championnat à savoir les matchs contre Ibos, Capvern, St-Pé-de-Bigorre. Mais, pour la suite de la saison, les échecs sont nombreux même si, pour bien des rencontres, les équipes concurrentes n’ont pas forcément une véritable supériorité sur les locaux. Le tournant de la saison s’opère lors du match aller à Pouyastruc où l’équipe locale vient briser le bel élan des “rouge et blanc”. Le club ne se qualifie pas et reste au niveau Honneur. Lors de l’assemblée générale de fin de saison, Maurice Verdier, entre temps victime d’un problème de santé, ne se représente pas à la présidence de l’association et préfère prendre en charge l’accompagnement des jeunes (benjamins et minimes) afin d’assurer le respect des obligations sportives qu’impose la F.F.R. dans le domaine de la formation des enfants. Son souhait est simple: leur permettre à tous de jouer au rugby. Son objectif, en tant que président, était de maintenir le rugby en Magnoac et en position Honneur. Avec son équipe et son co-président Gérard Morère, le pari a été atteint.

Un nouveau “staff” se met en place : Lucien Lages, entrepreneur en charpentes métalliques et sponsor du club, conseiller municipal, est le seul à bien vouloir accepter de prendre en charge la responsabilité du club. Il est élu président. Lucien Lages est originaire de Gaussan. Après avoir vécu avec son épouse plusieurs années dans l’Oise, il regagne le Magnoac dans lequel il développe l’entreprise que nous connaissons. Roger Duprat est co-président durant l’été 1998, été marqué par la Coupe du monde de football. Faut-il vraiment le rappeler? L’équipe dirigeante compte près de cinquante dirigeants officiellement. La saison, désormais en championnat Honneur, s’amorce avec de nouvelles recrues et quelques départs. Les nouveaux licenciés sont les suivants: Dominique Abadie, Stéphane Arrouy, Jean-Marc Carrère, Jérôme Godillot, Philippe Pascarel, Bruno Fontan, Jérôme Michel, Lionel Matha, Orman Anne. L’effectif senior s’élève à une quarantaine de licenciés ce qui, à certains moments semble être un peu juste pour noircir deux feuilles de matchs. Il revient à Jean-Jacques Cieutat et à Michel Dabat d’assumer l’encadrement sportif en lieu et place de Briscadieu. Quant aux juniors, c’est Maxou Castets qui en prend la responsabilité, un pilier du club, dans les deux sens.

Le championnat en Honneur débute par une défaite face à Riscle, par des matchs perdus ou pour lesquels l’on déclare forfait. Un certain malaise s’installe avec des joueurs qui cherchent à transiter vers d’autres clubs. Le 16 octobre 1998, Lucien Lages profite d’une réunion au sommet pour annoncer l’arrivée de trois joueurs: Patrick Escaich, Franck Rodriguez, Michel Catelbou, tous avec un gabarit impressionnant, ce qui fait dire au joueur Laurent Duffourc: «on risque de se faire dans le short en les soulevant en touche! ». La victoire est au rendez-vous le dimanche suivant puisque nos locaux reprennent confiance en battant Marciac par 23 à 3 et, en cette fête de la St Luc, ceux-ci ne rentrent donc pas bredouilles de leur chasse. Hélas, d’autres défaites s’accumulent par la suite si bien que le MFC n’est plus en mesure d’assurer son maintien en Honneur. Un championnat en 5e série débute alors en guise de consolation mais sans succès en raison de la défaite en demi-finale face à Tournecoupe (Gers). Le 28 mai 1999, l’assemblée générale du MFC est une nouvelle épreuve : le président ne se représente pas et plusieurs autres dirigeants prennent du recul. La saison se solde par une forte déception tant pour les dirigeants qui ont œuvré pour garder bien vivant le MFC que pour les joueurs ou encore l’entraîneur Jean-Jacques Cieutat. Si le club redémarre en septembre 1999, les équipes joueront en 1ere série. A noter quand même la révélation d’un joueur qui fait ses preuves ouvertement : Christophe Burgaud.

C’est ainsi que s’achèvent quatre longues et rudes saisons. Le club semble épuisé, incapable d’assurer sa survie. Pourtant, à la grande surprise générale, un homme va se lever pour remettre le MFC sur de nouveaux rails. Cet homme, âgé de 71 ans, n’est autre que le curé du village, Yves Laguillony, licencié dans le club dans les années 1960, ex-demi d’ouverture ou encore 3e ligne. Le pari est risqué et la tâche bien rude. La seule certitude est que personne ne convoite le poste de président!

Le curé du village en sauveur du club

Yves Laguillony est né le 30 novembre 1927 à Mauvezin dans les Hautes-Pyrénées, plus précisément au quartier de l’Escaladieu. Après l’école primaire, sa scolarité se déroule au collège de Garaison dans le Magnoac. Il est ordonné prêtre en 1952. Membre de la congrégation des Missionnaires de l’Immaculée Conception (Pères de Garaison), il occupe les fonctions de directeur de l’Institution scolaire de Notre Dame de Garaison de 1962 à 1987. Au début de l’année 1995, il est nommé curé de Castelnau-Magnoac et de paroisses annexes suite au décès accidentel de son prédécesseur, le Père Edouard Prissé.

L’homme d’Église, le berger des fidèles, devient donc, quatre ans plus tard, le capitaine du peuple de l’ovalie. C’est lui qui avait fait sonné les cloches à la volée le jour de la victoire à Foix. Comme déjà évoqué, à l’issue de l’assemblée générale de 1999 aucun candidat ne souhaite assumer la présidence du club. L’assistance quitte alors la réunion dans un climat pesant. La nuit est porteuse de conseils, c’est bien connu. Un matin, à la suite d’une réunion encore infructueuse, le Père Laguillony rencontre le maire Bernard Verdier afin de lui manifester son intention de s’impliquer. Yves Laguillony n’accepte pas l’idée que le club puisse sombrer dans une inactivité peut-être préjudiciable. «M. Lages a dit qu’il ne pouvait plus assurer la présidence, il n’y avait aucun candidat pour prendre la succession, le soir, il était décidé que le club serait mis en sommeil. J’ai passé une nuit, je ne pourrais pas vous dire si j’ai bien dormi ou mal dormi mais le lendemain matin, je suis allé à la mairie voir Bernard Verdier et je lui ai dit: «voilà, je prends la présidence du club». Bernard Verdier accepte la vice-présidence pour un an.

Quel aurait été l’avenir du MFC sans ce rebondissement surprenant de dernière minute ? Le club aurait-il pu redémarrer de plus belle à l’issue d’une période d’hibernation? Quelle aurait été d’ailleurs la durée de celle-ci ? Avec un certain recul, il apparaît évident que l’arrivée du Père Laguillony s’est avérée providentielle. Relancer le club après une trop longue période blanche aurait été une tâche difficile voire douloureuse. Le charismatique Père Yves Laguillony aura fortement marqué son mandat de président en raison de son statut de prêtre d’une part et d’autre part, en raison de son approche particulièrement humaine des gens, de l’ensemble des dirigeants, des supporters, des joueurs… Le Père de l’église est aussi devenu, quelque part, le père d’une grande famille, très souvent sollicité pour célébrer des noces de joueurs voire, hélas, des évènements douloureux comme lors des disparitions, sous sa présidence, d’un joueur et d’un dirigeant, à savoir respectivement celle de Jean-Marc Carrère et celle de Joseph Bousquet. Et, à ces deux noms, il convient de rajouter la disparition accidentelle du joueur Christophe Boyer, intervenue peu de temps avant. Nous avons pu nous rappeler d’eux en prélude de cet historique.

Dès son arrivée, Yves Laguillony fait appel à de bonnes volontés afin de consolider les forces vives du club et de remettre le MFC sur de bons rails dans un contexte difficile. Personne n’était prêt à relever le défi. Un tournant s’opère. Yves Laguillony s’entoure d’un jeune et fidèle trésorier, ancien élève de Garaison, pour la gestion financière: Philippe Recurt. A tous deux, ils consolident la situation financière du club. Le secrétaire général n’est autre que Joseph Bousquet. De nouvelles autres têtes de dirigeants apparaissent avec l’arrivée d’Yves Laguillony : Alain Maratzu, Christian Dessacs, Jean-Pierre Péguilhan, Fernand Salomon lequel saura faire ses preuves par sa belle contribution lors de la vente des calendriers du club. Sont aussi de retour: André Lahaille, Didier Boyer, Joël Puisségur, Guy Darignac. Restent officiellement au club: Roger et Francis Abadie, Bernard Millet, Jean Do Carmo, Lucien Lages.

Les saisons suivantes, ce sont Pierre Labat (2000), Annick Chef d’Hôtel (2001), Alain Dupuy (2002), Renée Vidal (2003), Pierre Vidou (2003), Jean-Louis Ibanez (2003) qui intègrent l’équipe. Certains dirigeants, entrés en 1999 ou en 2000 ne sont plus dans le club. Ainsi va le MFC d’où la difficulté d’établir une liste exhaustive de tous les dirigeants avec leur entrée en fonction précise et leur sortie.

“L’ère Laguillony” reste très médiatisée. On parle du curé président partout, dans la presse écrite mais surtout télévisée. A plusieurs reprises, la télévision, notamment France 3, vient réaliser plusieurs reportages sur le club et surtout sur son drôle de président. Le dernier interview, à ce jour, date d’avril 2006. Lors de son jubilé sacerdotal, le 24 février 2002, le Père Laguillony est très heureux de vivre, à Castelnau-Magnoac, une grande fête religieuse et fraternelle en son honneur, laquelle est organisée par les paroisses, les municipalités, le MFC avec la présence de son Excellence Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes.

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La reconquête de la place honneur: 1999-2003

Trois années d’attente en 1ere série

Le recrutement des joueurs semble satisfaisant en 1999. Viennent ou reviennent au club les joueurs suivants : Bernard Louges, Marc Trépout, Stéphane Lay, David Fourquet, Jérôme Pailhé, Sébastien Bousquet, Philippe Gourdain, Daniel Rieux-Latour, David Espenan, Christophe Escudé, Hervé Duprat, Jean-Michel Corrégé, Denis Barrère, Frédéric Castex. Seul Lionel Ferry mute pour l’Ayguette.

Le nouveau départ, impulsé par Yves Laguillony, est marqué par un terrible malheur. Alors que les entraînements débutent, Jean-Marc Carrère, n°8 de l’équipe, succombe à un malaise. Après une séance d’entraînement et au moment du repas, Jean-Marc ressent une vive douleur, il sort pour prendre l’air. Or, malgré la présence d’un médecin et la venue des secours, Jean-Marc tire sa révérence au grand désespoir du club, de sa famille et de Mélanie, sa petite fille. Son enterrement rassemble une foule importante. Deux ans après le décès accidentel de Christophe Boyer, le sort s’acharne donc de nouveau sur le club. La série des malheurs, en tous genres, semble persister au MFC Yves Laguillony ne baisse pourtant pas les bras.

Durant trois ans, le club évolue en première série mais parvient à remonter au niveau supérieur en 2002 c’est-à-dire en promotion honneur. Lors de la saison 1999-2000, le MFC se qualifie pour les phases finales mais perd face à St Lary-Soulan le 26 mars. De fait, la remontée tant espérée est stoppée. A l’issue de cette année, même si les espoirs ne se concrétisent pas, le club est persuadé que ses efforts porteront du fruit. Une certaine sérénité et un certain calme semblent être de nouveau retrouvés. C’est dans cet état d’esprit que la saison 2000-2001 débute, plutôt bien même. Plusieurs victoires rassurantes marquent ce début de championnat. Hélas, l’accession en promotion honneur n’est toujours pas au rendez-vous car l’hiver est rude même si la venue, dans l’équipe, de Jean-François Gélédan et aussi celle, au demeurant furtive, de Stéphane Domengès amorcent une certaine reprise. L’équipe réserve évolue bien puisque elle parvient à se qualifier pour les phases finales. Comme déjà dit plus haut, les efforts voient éclore leurs fruits la saison suivante puisque Magnoac réussi à se qualifier et même à disputer la finale Armagnac-Bigorre 1ere série face à Pouyastruc sur le stade François Sarrat de Lannemezan.

Deux montées et deux titres Armagnac-Bigorre successifs

Le score de 29 à 20, en faveur du Magnoac, reflète un match relativement serré et tendu. C’est Bernard Zampar, joueur à Pouyastruc qui marque un premier essai. Un second est rapidement marqué puis transformé d’où le score de 12 à 0. Magnoac, vexé, réplique et marque un premier essai par le biais de Christophe Burgaux. Jean-Philippe Desbets transforme. Celui-ci marque une pénalité. B. Zampar réplique d’où 15 à 10 à la mi-temps. Vers la fin du match, une grosse erreur de Pouyastruc donne le cuir à Michel Castex qui le transmet à Vincent Grangé lequel le donne à Jérôme Théodolin. Ce dernier sauve l’honneur en marquant un essai et en permettant d’égaliser. La fin du match sifflée, vient le temps des prolongations. Pouyastruc a du mal à réagir. David Espenan en profite pour marquer et J-Philippe Desbets transforme d’où le résultat de 22 à 15 pour les “rouge et blanc”. Cédric Oray marque une nouvelle fois et Jean-Philippe Desbets réitère une transformation. Pouyastruc ne réussi qu’à marquer cinq points supplémentaires. Le match se termine avec un magnifique titre pour le Magnoac: celui de Champion Armagnac-Bigorre 1ere série. Nous sommes le 2002. Le championnat de France ouvre ses portes aux “rouge et blanc” mais d’une façon bien éphémère car, à Adé, Ogeu-les-Bains bat Magnoac d’une manière bien majestueuse. Cette défaite pousse René Despaux à titrer dans les Collines du Magnoac: «petit jeu contre Ogeu».

Le MFC quitte cependant sa place en première série et gravi un échelon: celui de la promotion honneur. Quel soulagement et quelle belle percée pour tous! Quelques joueurs quittent le club ou cessent de pratiquer le rugby. A la trentaine de joueurs confirmant leur fidélité au club, viennent notamment s’ajouter Thierry Arguilh, Serge Abadie, Nicolas Colomès, Cédric Delhom, Pierre Grangé, Jean Pique, Mathieu Fouchou, Lionel Pasquotto, Fabrice Sabathier. La saison 2002-2003 voit encore son palmarès sportif faire place à un nouveau titre : celui de Champion Armagnac Bigorre Promotion Honneur. La demi-finale se joue le lendemain des obsèques du regretté Jojo Bousquet face à Juillan. Magnoac arrache la victoire et vient se précipiter vers Sébastien qui a tenu à jouer comme pour dédier quelque chose de fort à son papa. L’émotion prend bien sûr des proportions très particulières en pareilles circonstances. Faut-il y voir un clin d’œil ? Chacun appréciera! Vainqueurs de la demi-finale, les valeureux magnoacais se retrouvent en finale Armagnac-Bigorre promotion Honneur.

La finale se déroule alors à Bagnères-de-Bigorre face à Tournay le 11 mai 2003. Comme déjà dit, les “rouge et blanc” décrochent la victoire et donc un second titre consécutif rappelant bien celui de 2002. Je me remémore parfaitement cette rencontre pour y avoir assisté avec des amis. Je ne me doutais cependant pas que, quelques semaines plus tard, le MFC me demanderait d’intégrer son groupe de dirigeants. Pourtant, j’ai pressenti ce jour-là quelque chose de particulier… C’était peut-être un signe. Ce match voit s’afficher une véritable course aux points: 3 à 0 pour le MFC puis égalisation puis de nouveau 6 à 3 pour les “rouge et blanc” grâce à la botte de Jérôme Théodolin. Tournay réplique en égalisant et en dépassant le MFC: 12 à 6. Mais Magnoac a le dernier mot: c’est Sébastien Bousquet lui-même qui s’en va marquer un essai. Dans un silence de cathédrale, le capitaine Laurent Desbets transforme. Magnoac 13, Tournay 6. La finale est terminée et la joie éclate en Magnoac après bien des émotions et du stress. Le club accède donc en honneur après bien des années de découragements, d’attentes non satisfaites. Le championnat de France quant à lui est navrant: si Magnoac a décroché la finale Armagnac-Bigorre, il ne parvient pas à pousser l’aventure plus loin. Encore une fois, et surtout en si peu de temps, Ogeu-les-Bains signe la fin du parcours pour le MFC

L’honneur: niveau idéal du MFC ou niveau au rabais ?

Un coup de jeune dans l’équipe dirigeante

Magnoac est bel et bien en honneur après plusieurs années de reconquête : le championnat débute sous le regard attentif des entraîneurs Jean-François Gélédan et Louis Cather. Le 5 octobre 2003, Magnoac bat spectaculairement les baronnies, s’incline face à Auzan, redresse la tête devant Éauze. La suite de la saison, un brin laborieuse, ne permet pas au Magnoac d’assurer sa qualification. Le maintien en honneur est cependant garanti. En revanche, l’équipe II se qualifie. Elle affronte Ibos mais échoue: les banlieusards tarbais ont plus de chances. Le lot de consolation de l’équipe fanion est le suivant: disputer la 5e série, «un tremplin de rattrapage pour gens désœuvrés» comme le signale René Despaux. Le déroulement de la compétition se présente ainsi: Castelnau bat Marquisat en huitièmes puis Bazet en quart. On élimine ensuite Pouyastruc en demi-finale et Bassoues en finale et ce, sur le stade de Villecomtal sur Arros. Le score est de 23 à 21.

Le Père Laguillony, à la tête de la présidence depuis bientôt cinq ans, exprime son souhait de passer le témoin, de préparer sa succession car son seul soucis en 1999 était de sauver le rugby en Magnoac. Pour lui, l’avenir du club passe aussi par d’autres. La réaction dans les coulisses est humaine: on s’interroge quant au nom de son éventuel successeur ou co-président. Coup de théâtre : lors d’un conseil d’administration, des joueurs se présentent. Ils ont précédemment rencontré le Père Laguillony et le trésorier Philippe Recurt pour voir ensemble comment épauler l’équipe dirigeante. Heureuse initiative qui permet aux dirigeants, déjà en place, de pouvoir compter sur du sang neuf. L’assemblée générale entérine leurs arrivées. Michel Castex, Laurent et Jean-Philippe Desbets, Lionel Duprat, Alain Fontan, Jean-Luc Galès, Bernard et Jean-Marc Louges deviennent donc dirigeants tout en restant joueurs. Ce cas de figure est unique. Jusqu’à présent, la séparation dirigeants et joueurs était très nette. Michel Castex, fidèle joueur du MFC et champion de France Honneur en 1995, devient co-président. Deux dirigeants de qualité décident cependant de prendre du recul et quittent le club la même année : Danièle Lacaze, Étienne Dias. Philippe Recurt, accaparé par d’autres activités, exprime son désir de céder sa fonction de trésorier tout en gardant des relations avec le club. Jean-Pierre Péguilhan prend en charge la coordination de l’équipe intendance tandis que la trésorerie reste vacante. Le Père Laguillony l’assume avec l’aide d’Augusta Labat, ancienne secrétaire de mairie. Elle n’est autre que la fille de Laurent Labat, figure du rugby magnoacais dont la mémoire a été évoquée plus haut. A l’instar de Mlle Labat, certaines personnes qui ne sont pas dirigeantes apportent leur concours à la vie du club comme Sylvie Campagnari. En sus de Pierre Vidou, en fonction depuis un an, Pierre Labat est désigné vice-président en remplacement de Danièle Lacaze. Jean-Louis Ibanez devient secrétaire et succède à Renée Vidal.

Michel Castex est né le 28 mai 1965. Responsable d’une auto-école, il habite à Tajan, commune du Plateau de Lannemezan. Michel Castex est un fin connaisseur du MFC Il y est présent depuis 1979 avec une fidélité exemplaire. Il a connu l’époque fédérale, la grande épopée de 1995 mais aussi les années difficiles. Dans son enfance, apparemment rien ne le prédestine à pratiquer le rugby. Un jour, sur un coup de tête, il décide de se jeter à l’eau et de taquiner le ballon ovale sans trop savoir pourquoi. Alban, son père, l’accompagne à Lannemezan, au C.A.L., pensant que c’est jour d’entraînement. Or, personne ne se trouve sur le terrain. Père et fils prennent alors la direction de Castelnau-Magnoac et trouvent le MFC en plein exercice. Le hasard pousse donc le jeune Michel à faire ses premiers pas au MFC en tant que cadet. Il décide naturellement de rester dans ce club. Son arrivée, en 2004, à la tête du Magnoac Football Club, aux côtés du Père Laguillony, semble donc logique.

La saison 2004-2005 comptabilise huit victoires, un match nul, neuf défaites. En définitive, pas de qualification ni même de réussite en 5e série, le fameux repêchage de consolation. Ibos, vexé par une descente en promotion que lui impose le comité en raison d’une école de rugby inexistante, nous barre la route dès le premier match. La saison s’achève cependant sur une note festive. Le samedi 25 juin 2005, le MFC fête l’anniversaire des dix ans du titre national de 1995 que personne n’a oublié. Les célébrations débutent au cimetière de Castelnau par un temps de recueillement sur la tombe de Christophe Boyer, champion de France en 1995. Le MFC est présent aux côtés de la famille. La journée se prolonge par un match qui opposent, au stade Jean Morère, les vétérans de 1995 aux plus jeunes. Claude Tajan, l’arbitre national du Magnoac, orchestre la rencontre. Avant le match, les deux équipes ont droit à la traditionnelle séance photographique. Théo, le correspondant de “La Dépêche”, conduit Lucie, la fille de Christophe Boyer, au milieu de l’équipe des vétérans de 1995 pour réaliser l’un de ses plus beaux clichés. Une soirée dansante est organisée à la salle des fêtes de Castelnau. A présent, je peux l’avouer sans craindre la raillerie : cette nuit-là, Gégé le coiffeur, m’a taillé les cheveux, dans son salon, vers les deux heures du matin ! Il m’était impossible d’attendre la semaine suivante car pris par les obsèques d’un ami prêtre, Jean Mourréjeau, le lundi matin à Galan. Une fois le travail effectué, Gégé m’a ramené puis laissé descendre devant la salle des fêtes où un petit groupe était rassemblé. Certains n’ont pas bien saisi ce qui se passait et ceux qui ont compris ont sûrement bien rigolé !

Quelques semaines auparavant, le 3 juin, deux dirigeants entrent au club: Jean-Louis Touzanne et René Dubau. Ce dernier, malheureusement, ne fait qu’un passage éphémère. Il décède subitement à l’automne suivant alors qu’il occupe le poste de secrétaire adjoint. Nul n’a oublié son implication dans la tenue du stand du MFC à l’occasion du passage du Tour de France à Castelnau-Magnoac, le 20 juillet 2005.

2005-2006: une saison à rebonds

La saison 2005-2006 peut être qualifiée de «saison à rebonds». Une première défaite à domicile lors d’un match contre Adé, le 16 octobre 2005, annonce bien d’autres défaites acerbes pour la suite de la saison. En mars, vers la fin de la phase retour, le maintien en honneur est très compromis ! Pourtant, tous, supporters ou adversaires, s’accordent à reconnaître la valeur de l’équipe. L’absence d’un buteur attitré a bien sûr pénalisé le jeu durant toute la saison même s’il faut reconnaître, en ce domaine, les efforts louables voire parfois sauveurs, de Frédéric Castex et de Frédéric Portal. Le dernier match “retour” à Masseube, le 26 mars 2006, est remporté miraculeusement par Magnoac. Ce jour, avec le co-président Y. Laguillony, je me trouvais à Lourdes pour le pèlerinage diocésain. Il me revient en mémoire la remarque de circonstance qui m’a été rapportée le soir même et qui a été formulée à quelques minutes de la fin du match par Annick, dirigeante du club, à sa belle-fille Sabrina aux tribunes : «Le Père et Jean-Louis sont à Lourdes, pourvu qu’il se passe quelque chose»! D’un coup deux pierres, le Magnoac assure alors son maintien en honneur et même sa qualification pour les phases finales. Notons, toutefois, qu’en matière de classement, les conséquences d’un incident préalable survenu lors d’une rencontre entre Masseube et Maubourguet ont bien facilité les choses ! Et la soirée au stade s’est terminée pour quelques joueurs et dirigeants chez le co-président Michel Castex, à Tajan, autour de verres, de jambons, de saucissons… Anecdote pleine de saveurs que Michel s’empressa de m‘inviter à signaler, cette nuit-là, dans ce présent récit : chose promise, chose due! Au volant de la “saxo”, je suis rentré chez moi, via Galan, me disant: «quelle journée!». Je n’ai pas souvenance d’avoir croisé grand monde sur la route à cette heure bien avancée de la nuit !

Le début des phases finales est quant à lui navrant avec une défaite à Pouyastruc. Un sursaut pousse alors les protégés de Jean-Michel Déro et de Jean-Louis Carruesco, les entraîneurs de la saison, à battre Trie le 16 avril. Pouyastruc rencontre ensuite Trie. Score final : 9 à 9 avec Pouyastruc propulsé en fédérale 3. Le classement de la poule B est alors le suivant: 1 Pouyastruc, 2 Magnoac, 3 Trie (éliminé). Le MFC joue alors la «petite finale Armagnac-Bigorre» (ou match de barrage) à Auch face à Bordères-Oursbelille, le second de la poule A et ce, le samedi 29 avril 2006. La rencontre se solde par la défaite du MFC La saison se termine! Dommage pour le MFC qui aurait pu être le favori à quelques minutes de la fin. Cette saison reste comme l’une des plus instructives parmi les quelques dernières. Magnoac reste donc en Honneur.

Outre cette évolution sportive, la saison est marquée par une politique très volontariste en faveur de l’accroissement du nombre de sponsors, action impulsée par le vice-président Pierre Vidou, aussi trésorier depuis septembre 2005, et par Michel Castex. C’est aussi cette année-là que le calendrier du club change de formule. Son grand format se transforme en livret en raison notamment du nombre de sponsors qui double. Parmi les évènements à retenir : la visite, en février 2006, de Max Barrau, ancien international de rugby, à l’occasion d’un match. Invité par François Dabezies, sponsor, Max Barrau vient nous saluer en toute simplicité.

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PHOTO: Max Barrau entouré de François Dabezies, Yves Laguillony, Fabien Dabezies (photo JLI)

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PHOTO: Une visite mémorable (photo JLI)

Vers la saison du centenaire et l’échelon fédéral ?

Après les émotions de la précédente saison, le club organise l’assemblée générale le 30 juin 2006 alors que se tient en ville un singulier festival d’art contemporain. Pierre Foix, Martine Gabarrot et Jean-François Périssé viennent étoffer le groupe des dirigeants. Yves Laguillony est désigné président d’honneur et Michel Castex l’unique président en exercice. L’assemblée permet d’afficher clairement un objectif: celui d’une accession en fédérale 3. Le bon recrutement en cours laisse envisager des potentialités certaines et ces nombreuses recrues, une vingtaine, contrastent avec seulement trois départs : ceux de Cédric Francingues pour Bagnères, de Laurent Almeida pour Montréjeau, de David Dasté pour le T.P.R. qui, en réalité, est de retour quelques mois plus tard, regrettant l’ambiance du MFC qu’il a su apprécier lors de sa première saison, l’année précédente !

François Vergès et Bernard Cigogna sont les nouveaux entraîneurs, le premier étant aussi joueur et buteur soit une perle rare. Le début de saison voit de nombreux joueurs majeurs qui se blessent en compétition et même lors d’entraînements. Au 15 février 2007, la place du club au sein du classement est plus qu’honorable puisque Magnoac figure troisième, derrière Masseube et Éauze. Le 18 février, Castelnau d’Auzan vient en Magnoac, apparemment sans trop de prétentions. Il semble que cette rencontre peut bien tourner en faveur des locaux. En réalité, le match est des plus navrants. Plusieurs pénalités ne passent pas entre les pagelles mais plutôt à l’as! La boue aidant d’ailleurs, Magnoac s’embourbe dans un jeu qui fait peine. La victoire d’Auzan est finalement logique. Le problème réside surtout dans le fait que Magnoac se fragilise au niveau du classement: de troisième, il chute à la sixième place. La réplique magnoacaise ne se fait pas attendre: en battant Bordères-Ousbelille à l’extérieur, le MFC remonte de trois étages. En battant Mauvezin, le 18 mars, il se positionne à la troisième place du classement.

Mais cette saison 2006-2007 reste tournée vers la suivante, vers celle du centenaire du MFC dont la grande fête est programmée pour le samedi 1er septembre 2007. Le club s’y prépare depuis le début de la saison. Le 16 septembre 2006, le MFC est invité à participer au passage du train de la Coupe du monde de rugby à Tarbes. PHOTO: Le MFC aux côtés de la Coupe du Monde de rugby, avec de gauche à droite: Anthony Pradier, Jean-Louis Ibanez, Michel Castex et Jean-François Périssé (photo Jean-Patrick Lapeyrade). En novembre 2006, le président et un joueur, Gaël Lejars, participent à Marcoussis aux cérémonies nationales des clubs centenaires. PHOTO: Gaël Lejars et Michel Castex avec le fanion souvenir des cérémonies du centenaire à Marcoussis (photo JLI). Le dimanche 18 mars 2007, dans l’enceinte du stade Jean Morère et lors de l’inauguration de la stèle rappelant la mémoire des joueurs, supporters, entraîneurs et dirigeants défunts du Magnoac Football Club, le président Michel Castex déclare : « c’est aujourd’hui que le centenaire commence…» Cette stèle est inaugurée à l’occasion des retrouvailles des vétérans, joueurs mais aussi dirigeants, ayant participé à la glorieuse montée en troisième puis en deuxième division, respectivement en 1979-1980 et en 1980-1981. Claude Tajan, Gérard Morère, Georges Abadie, André Lahaille, Gilles Rousse, Jean-Marc Dossat sont à l’origine de cette belle initiative qui reste l’une des plus riches heures émouvantes et solennelles de la saison 2006-2007. La cérémonie d’inauguration est fixée à 10h30 au terrain des sports. Trois enfants tiennent la gerbe: Thomas Cabos, Antoine Dupont, Gaétan Rousse. Le Père Laguillony s’exprime en premier puis passe la parole à Michel Castex, André Lahaille et Bernard Verdier. Des larmes coulent … A midi, les vétérans de 79-81 sont attendus à la métairie Dupont pour le repas fraternel. Ils rejoignent les spectateurs venus applaudir Mauvezin et Magnoac après le digestif. Auparavant, Yves Laguillony, à l’issue de la messe dominicale, vient bénir la stèle en présence de tous les joueurs et dirigeants présents, à ce moment là, au club house et qui, spontanément, se lèvent de table pour ce nouvel acte fort…

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5 PHOTOS: L’inauguration de la stèle (photos JLI)

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